5eme conférence en ligne du GFRS

Chers Amis, Chers Collègues,

La cinquième conférence en ligne du GFRS a eu lieu le jeudi 10 février 2022 de 13h à 14h.

Le GFRS aura l’honneur d’accueillir le Pr. Christelle Nguyen, enseignante et chercheur à l’Université de Paris et spécialiste en médecine physique et de réadaptation à l’Hôpital Cochin, le Dr. Alexandra Rören et Mme Josette Bertheau, kinésithérapeutes à l’hôpital Cochin et Mme Catherine Bedin, ergothérapeute à l’hôpital Cochin. 

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Le Pr. Christelle Nguyen, le Dr. Alexandra Rören et Mmes Josette Bertheau et Catherine Bedin sont très impliquées dans l’évaluation et la prise en charge multidisciplinaire des situations de handicap en lien en particulier avec les atteintes de l’appareil locomoteur chez les patients sclérodermiques. Elles nous présenteront les travaux scientifiques et l’expérience de leur équipe concernant “L’évaluation du handicap et les principes de rééducation”.

4eme visioconférence du GFRS: Les diaporamas

Le GFRS a l’honneur d’accueillir le Pr. David Launay, enseignant et chercheur à l’Université de Lille et spécialiste en médecine interne au CHU de Lille, le Dr. Magali Drouard, dermatologue au CHU de Lille et Mme. Géraldine Wojtasik, Infirmière d’Education thérapeutique du patient, au CHU de Lille. Le Pr. Launay, le Dr. Drouard et Mme. Wojtasik sont très impliqués dans l’évaluation et la prise en charge multidisciplinaire des atteintes cutanées. Ils nous présentent les travaux scientifiques et l’expérience de leur équipe concernant les “Ulcères digitaux”.

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Ci dessous les diaporamas de leurs présentations

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Efficacité et sécurité du nintedanib chez les patients atteints de pneumopathie interstitielle diffuse associée à la sclérodermie systémique et traités par Mycophénolate – une analyse de sous-groupe de l’essai SENSCIS”

K. B Highland et al, Lancet Respir Med 2021 PMID:33412120 doi: 10.1016/S2213-2600(20)30330-1

Résumé par Magali LE BRUN, sous la direction de Brigitte GRANEL, pour le site du GFRS

Contexte
Jusqu’en 2019, la prise en charge standardisée de la pneumopathie interstitielle diffuse de la sclérodermie systémique (PID-ScS) reposait en première ligne sur le mycophénolate mofétil (MMF), avec possibilité d’introduire un autre immunosuppresseur en cas d’échec. Malgré cela, la PID-ScS grève le pronostic de la maladie et demeure une des principales causes de mortalité, en partie parce qu’aucun traitement n’a montré d’efficacité sur la fibrose pulmonaire.
Le nintedanib est une molécule de faible poids moléculaire inhibiteur des tyrosine kinases des récepteurs des facteurs de croissance dérivés des plaquettes (PDGFR), des fibroblastes (FGFR) et de l’endothélium vasculaire (VEGFR). Il bloque la cascade de signalisation intracellulaire de ces facteurs de croissance, et par là-même la prolifération, la migration et la différenciation des fibroblastes et des myofibroblastes pulmonaires.
Les études INPULSIS (2014), INBUILD (2019) et SENSCIS (2019) ont montré l’efficacité du nintedanib sur le déclin de la capacité vitale forcée (CVF) respectivement dans la fibrose pulmonaire idiopathique, les PID fibrosantes chroniques de phénotype progressif et la PID-ScS.

Objectif
Les auteurs ont cherché à évaluer l’efficacité et la sécurité du nintedanib en fonction de la prise du MMF dans la PID-ScS chez les patients de l’étude SENSCIS.

Matériel et méthodes
L’étude SENSCIS était une étude randomisée contrôlée contre placebo en double aveugle. Les critères d’inclusion était un diagnostic de ScS posé depuis moins de 7 ans et de PID depuis moins de 12 mois, une fibrose pulmonaire > 10% avec une CVF> 40%, et un DLCO entre 30 et 89%, une prise de prednisone < 10mg/ jour. Le sous groupe d’intérêt de cette étude comprenait les 279 patients qui prenaient du MMF depuis plus de 6 mois. Ce sous groupe était comparé aux 297 patients de cette étude non traités par MMF.
L’étude SENSCIS évaluait le déclin annuel de la CVF à 52 semaines (critère de jugement principal), la proportion de patients présentant un déclin annuel de la CVF supérieur à 3,3% (critère post-hoc, % de différence considérée significative de l’aggravation respiratoire) et les effets indésirables du nintedanib par rapport au placebo.

Résultats
Une réduction du taux de déclin annuel de la CVF sous nintedanib a été observée dans les 2 sous-groupes : réduction du déclin annuel de la CVF de 26,3 ml en faveur du nintedanib dans le sous-groupe traité par MMF (déclin de – 40,2 ml/an sous nintedanib versus -66,5 ml/an sous le placebo de nintedanib), et de 55,4 ml dans le sous-groupe non traité par MMF (déclin de – 63,9 ml/an sous nintedanib versus -119,3 ml/an sous le placebo de nintedanib). Il n’y avait pas de différence significative d’efficacité du nintedanib en fonction de la prise du MMF (p=0,45). Les auteurs ont montré que la proportion de patients présentant à 52 semaines une aggravation de la CVF supérieure à 3,3% était moindre chez les patients traités par nintedanib que par le placebo de nintedanib, et ce indépendamment de la prise de MMF.
Concernant les effets indésirables tout confondu, ils n’ont pas été plus fréquents chez les patients prenant du nintedanib par rapport au placebo, sans différence significative en fonction de la prise de MMF. L’effet indésirable principalement rapporté par les patients a été la diarrhée (76% des patients sous nintedanib vs 34% sous placebo sans différence significative avec ou sans MMF). Il faut noter toutefois que les patients traités par MMF l’étaient depuis plus de 6 mois, ce qui impliquait une bonne tolérance du traitement.

Conclusion
L’efficacité du nintedanib sur le ralentissement du déclin de la CVF et sa tolérance chez les patients atteints de PID-ScS, sont similaires que les patients soient traités par MMF ou non.
De nouvelles études randomisées sont donc nécessaires afin d’évaluer le traitement par nintedanib et MMF de manière combinée ou séquentielle.
En pratique, chez les patients atteints de PID-ScS, il est possible d’introduire le MMF en première ligne à visée anti-inflammatoire à la phase initiale, puis de rajouter le nintedanib en cas d’évolution fibrosante si le MMF est bien toléré.

LETTRE D’INFORMATION DU GFRS Janvier – Février – Mars 2022

LES VŒUX DU PRÉSIDENT

Cher(e)s ami(e)s, Cher(e)s collègues,

Cette première lettre d’information du GFRS de l’année est l’occasion de vous souhaiter une très bonne année pour vous, vos proches ainsi que les membres de vos équipes. L’année passée je vous écrivais en « espérant que cette nouvelle année permette à toutes et à tous de retrouver une vie plus normale, moins de contraintes et plus de liberté ». L’année 2021 a été pour chacune et chacun d’entre nous une deuxième année consécutive compliquée, nous contraignant à consacrer de l’énergie à la gestion de la pandémie covid-19, quelquefois aux dépends de notre activité de recherche clinique ou translationnelle, et nous empêchant de nous réunir en présentiel. Nous avons en particulier organisé notre deuxième journée annuelle consécutive en distanciel. Je formule le souhait que nous puissions organiser notre 26ème journée annuelle en présentiel le 24 novembre 2022.

En 2021 le GFRS a réussi à maintenir l’ensemble de ses activités et a innové en mettant en place les webinaires du GFRS qui ont rencontré un grand succès. J’en profite pour remercier l’ensemble des intervenants de ces quatre premiers webinaires ainsi que l’ensemble des membres du conseil d’administration du GFRS pour leur investissement.

Dans l’attente de vous retrouver à l’occasion des évènements organisés par le GFRS en 2022, je vous souhaite beaucoup de courage et d’énergie pour affronter les mois qui viennent, en espérant que nous pourrons tous continuer à mener nos travaux sur la sclérodermie dans les meilleures conditions.

Bien cordialement à toutes et à tous,

Pr Luc Mouthon

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