Atteinte du système nerveux central dans la sclérodermie
L’atteinte du cerveau et de la moelle épinière par la sclérodermie était considérée comme rare mais des travaux de recherche menés par des membres du GFRS ont montré qu’il existait en fait souvent des troubles de l’humeur et du fonctionnement mental appelé cognition.
Les sclérodermiques sont souvent en proie à l’angoisse , à la dépression ou aux idées de mort/de suicide, et plus d’un patient sur deux a éprouvé des difficultés thymiques (= d’humeur) durant sa maladie. Souvent, ces troubles sont méconnus ou sous-traités. De plus, les fonctions de jugement et de réflexion, de mémoire, de concentration, d’agilité mentale peuvent être perturbées, d’où un fonctionnement mental (« cognition ») en-dessous de la normale.
S’agit-il de conséquences spécifiques de la maladie ou du contre-coup psychologique normal de cette maladie longue, douloureuse et handicapante ? Quoiqu’il en soit, une prise en charge psychiatrique peut être très utile, de même qu’une aide par orthophoniste.
De façon rare, il a été décrit des calcifications anormales des artères du cerveau au scanner . On connaît aussi des cas exceptionnels de modifications de l’irrigation cérébrale qui peuvent provoquer des troubles de mémoire voire une démence.