Les traitements anti-inflammatoires au cours de la sclérodermie
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont très utiles pour lutter contre les douleurs et l’inflammation des atteintes osseuses, articulaires, tendineuses, musculaires de la maladie.
Il faut être néanmoins vigilant vis-à-vis des effets indésirables possibles, notamment:
Ces médicaments favorisent l’irritation de l’estomac ou gastrite, d’où des saignements et des brûlures. Pour parer à cet ennui, on peut soit utiliser les anti-acides (qui sont par ailleurs souvent indiqués chez les sclérodermiques), soit utiliser la nouvelle classe des coxibs (nettement plus chére)
Le freinage des globules blancs neutrophiles est à l’origine d’une baisse de défense contre les infections notamment celles de la peau dues à des microbes responsables de cellulites (infections du derme) et les infections d’origine dentaire. Il faut donc éviter les AINS lorsqu’une infection est possible.
Enfin les AINS diminuent l’irrigation rénale et peuvent donc perturber le fonctionnement des reins. Il faut donc surveiller cela par un dosage de la créatinine.
Les corticoïdes sont irremplaçables pour traiter les manifestations inflammatoires et oedémateuses sévères de la sclérodermie.
Ils doivent être pris strictement aux doses prescrites car ils ont aussi des effets indésirables:
L’augmentation d’appétit, la prise de poids, la tendance au diabète et à l’augmentation du cholestérol, qui doivent être prévenues par la mise en place d’un régime amaigrissant de type diabétique.
La baisse de la résistance aux infections, notamment vis-à-vis de la tuberculose et des virus comme le zona, par le freinage des globules blancs lymphocytes.
La rétention d’eau et de sel et l’augmentation de la pression artérielle, qui peuvent être limitées par le régime peu salé et éventuellement un diurétique comme le furosémide.
Les modifications de l’humeur, soit vers l’excitation (avec une insomnie fréquente mais traitable) , soit vers la dépression (elle aussi traitable)
L’affaiblissement des tendons et des muscles, la décalcification des os, qui se traitent par un apport suffisant en calcium et vitamine D, et par les médicaments de l’ostéoporose (bisphosphonates)