Les médecins connaissent imparfaitement la physiopathologie de la sclérodermie, c’est à dire ” comment ça fonctionne ?” .
On sait que c’est une maladie du groupe des maladies auto-immunes, c’est-à-dire où le système de défense du corps se trompe et croit devoir attaquer des parties du corps qu’il devrait respecter: la peau, les vaisseaux, les organes internes.
Cette attaque se traduit par une production de fibrose (dépôt exagéré de collagène dans la peau et les autres tissus atteints), parfois une inflammation et très souvent une irrigation déficiente due au fait que les vaisseaux sont touchés.
L’atteinte des vaisseaux est marquée par l’épaississement de leur revêtement intérieur, l’endothélium. Elle comporte aussi une exagération de la capacité des vaisseaux à se contracter. C’est ce qu’on appelle la vaso-motricité. Elle se manifeste non seulement dans la peau des mains (phénomène de Raynaud) mais dans tous les organes atteints (poumons, coeur, reins, tube digestif, etc..)